Fumer tue ! Oui, mais parfois fumer aide à “prendre l’air”. Et si pour retrouver notre souffle, il nous fallait tout d’abord apprendre à sortir de ce qui nous étouffe ? À travers l’histoire d’Éric, celui qui voulait arrêter de fumer, je te propose de découvrir comment la cigarette est une simple stratégie, et ce qu’elle vient mettre en lumière en réalité.
Sommaire
Le contexte
Éric est un jeune homme de 24 ans. Il vit à Lorient, avec sa compagne. C’est un jeune homme enjoué, dynamique. Il a envie de prendre sa vie en mains et de ne plus se laisser gouverner par son addiction au tabac. C’est dans cette optique qu’il m’a contacté pour un arrêt tabac. Il a fait une recherche Google. Après avoir consulté mon site et quelques avis clients, il a réservé un appel découverte.
La problématique
La séance découverte par téléphone me permet de mieux cerner les besoins d’Éric. L’arrêt tabac comme n’importe quel accompagnement, n’a rien de “magique”. Pour que cela fonctionne, il est nécessaire que la personne accompagnée soit déterminée à arrêter de fumer. Si elle n’est pas convaincue intrinsèquement de vouloir arrêter, je pourrais user de tous les outils et rituels dont je dispose, cela ne marchera pas. De plus, j’aime concevoir mes accompagnements comme une alliance dans la relation entre mon accompagné et moi-même. Car finalement, nous sommes partenaires de la bonne réussite de l’accompagnement.
Je partage ces deux points avec Éric, qui me confirme être très motivé pour la suite. Je lui demande quelles sont ses motivations.
J’ai envie, enfin surtout, j’ai la volonté pour arrêter. Et puis ça coûte cher. J’aimerais me remettre au sport et par rapport à ma santé, j’ai le sentiment de me la pourrir !”
Je demande alors à Éric, s’il a une idée de ce qui pourrait l’empêcher d’arrêter. Il me répond “une accumulation de mauvaises nouvelles”…
Avant de venir me voir
Sur les conseils d’un ami, Éric est déjà allé voir un premier magnétiseur. Les résultats ont été probants et dès la 1re séance, il s’est arrêté de fumer…. 6 mois. Les aléas de la vie, les problèmes du quotidien, la solitude, même s’il a conscience que le tabac ne résout pas ses problèmes, c’est cette accumulation de mauvaises nouvelles qui l’a poussé à la rechute. Aujourd’hui, il a surtout peur que le stress ne le pousse à reprendre le tabac. Mais Éric est persuadé qu’il est possible pour lui d’arrêter définitivement, il le sent en lui. Ensemble nous définissons le cadre de cet accompagnement, sur les modalités suivantes :
- 3 séances d’1 heure, espacées de 21 jours puis d’un mois.
Ensemble, nous définissons ses objectifs. Éric souhaite :
- Arrêter totalement de fumer
- Pouvoir reprendre le sport
- Améliorer sa santé et son souffle
Première séance
Dès la semaine suivante, je rencontre Éric à mon cabinet. C’est un beau jeune homme, qui a l’air d’avoir une bonne condition physique. D’allure sportive, il me fait l’effet d’une personne confiante, qui souhaite avancer sereinement dans sa vie. Il y a quelque chose de tonique et doux à la fois chez lui.
Durant cette première séance, il est important pour moi d’avoir un panorama complet de la relation d’Éric à la cigarette. J’ai besoin de comprendre ses motivations à fumer, les besoins que la cigarette vient remplir, afin d’en comprendre les raisons sous-jacentes. Cette étape permet à Éric de mettre en lumière les aspects sous-jacents de sa relation au tabac.
Finalement, fidèle à ma valeur de créativité, je prends le contre-pied de ce qui est attendu pour un arrêt tabac, et demande à Éric quels sont pour lui les bénéfices du tabac dans sa vie. Cela lui permet également de mettre en lumière des aspects de sa relation au tabac. Si Éric souhaite retrouver son souffle, il se rend compte que le tabac lui apporte au quotidien des pauses régulières justement pour souffler, notamment au travail. Cet aspect est important à prendre en compte, pour la suite de son sevrage.
Je lui propose de défocaliser de l’arrêt tabac, et de plutôt mettre le focus sur sa relation au stress. En effet, la cigarette n’est souvent qu’une stratégie pour répondre à un besoin. En ayant conscience du besoin sous-jacent, on peut choisir d’y apporter une autre stratégie, qui soit plus respectueuse de notre organisme. Le tout, dans la bienveillance envers soi-même, ce qui veut dire que si au final aucune autre stratégie ne convient, alors on peut choisir de fumer notre cigarette en conscience et surtout sans culpabiliser !
L’idée ici est de ne pas renforcer l’envie de tabac en la combattant, mais plutôt de l’accueillir et d’y apporter une autre réponse. Une jolie phrase dit : « Tout ce à quoi je résiste persiste, ce que j’observe disparaît. »
Éric m’indique qu’il fume en moyenne 15 cigarettes par jour. Je lui propose de commencer à remplir un tableau afin de dresser son bilan cigarette, à compléter tranquillement chez lui. Cela lui permet de mettre en évidence que la 1re cigarette qu’il peut faire “sauter” est celle du réveil. Éric prévoit d’utiliser une autre stratégie pour se réveiller.
Ce tableau permet à Éric de prendre conscience de son rapport à la cigarette.
Ainsi, il se rend compte que 9 cigarettes sur 15, sont issues de réflexes, automatismes et/ou conditionnements.
Pour la suite de la séance, je lui demande d’identifier quelle est la part de lui qui souhaite arrêter de fumer. Souvent, lorsque nous souhaitons faire quelque chose et qu’en même temps nous n’y parvenons pas, il s’agit en réalité d’un conflit intérieur. En écoutant les différentes parts en nous et leurs besoins, nous pouvons nous réunifier et ainsi atteindre notre objectif. Éric, à identifié que la part majoritaire de son être qui souhaite un arrêt total du tabac représente 70 % de son être. Il lui est alors apparu, qu’une part de 30 % ne souhaitait pas arrêter. Nous avons donc interrogé cette part, pour connaître ses motivations à maintenir le tabagisme.
Je me sens stressé
La part qui représente 30 %, met en lumière la relation d’Éric au stress. C’est la raison sous-jacente qui le pousse à continuer de fumer et c’est ce sur quoi nous allons mettre notre attention.
Je demande à Éric de me parler de sa relation au stress. Il m’indique : “pas très bonne. J’ai beaucoup d’insécurités, je stresse pour un rien !”
Je lui demande de me préciser s’il y a une thématique particulière ou récurrente qui est source de stress. Éric m’indique qu’il s’agit le plus souvent d’insécurité financière. Je lui transmets une information pertinente en lien avec son rapport à l’argent, qui lui apporte un nouvel éclairage.
À la fin de cette première séance, Éric a déjà bien avancé sur son rapport à la cigarette. Il quitte mon cabinet, plus confiant et serein.
Deuxième séance
À son arrivée au cabinet, je trouve Éric plus enjoué et content que la dernière fois. Je lui demande comment il va. Il m’indique : “Ça va plutôt bien. Depuis la dernière séance, j’ai réussi à faire sauter 4 cigarettes !”
C’est une superbe nouvelle, je sens qu’Éric est très réceptif et que le processus est joyeusement en marche. Je lui demande de me préciser comment il se sent par rapport au stress. Il me répond “Ça va, je me sens bien, vu qu’on travaille petit à petit dessus”.
Je propose à Éric de mettre fin au conflit intérieur qui règne en lui grâce à un outil interactif. L’idée étant de faire passer la part majoritaire qui souhaite arrêter de fumer de 70 à 100 %.
Après cette première libération, Éric est très satisfait. “Je trouve ça fort, impressionnant et efficace !”
Je lui propose alors de partir à la rencontre de son enfant intérieur, grâce à un voyage intérieur. Éric y rencontre également son passé et son futur. Il voit une cigarette qui s’en va et reçoit un message de son lui du futur.
Après la séance, il me fait part de son ressenti :
C’est une libération, impressionnant, relaxant. Ça permet de se retrouver soi-même.”
Troisième séance – Bilan
Un mois plus tard, Éric revient pour sa dernière séance. Dès son arrivée, il me paraît différent, plus reposé. Je lui fais part de mon ressenti. Il m’explique : “Ça va très bien. Depuis la dernière séance, je n’ai pas fumé. Ça ne me manque pas. Je tousse moins. Et au travail, je n’ai aucune envie de fumer.”
Éric est décidément très rapide et acteur de son accompagnement. Je lui demande s’il a eu des sources de stress. Il me confirme en avoir eu, sans toutefois avoir stressé. Il précise : “de toutes façons, je n’ai pas eu ni le temps, ni l’envie de fumer.” Et cela malgré le contexte stressant de son travail.
Afin de parfaire son arrêt tabac, je propose à Éric de consolider son rapport au stress par la visualisation de 2 scénarios. L’un catastrophe, et l’autre dans le meilleur des mondes. En ayant une vision claire et anticipée de ce qui peut arriver de pire et de meilleur, Éric permet à son cerveau de se prémunir contre les réflexes automatiques et conditionnés. Nous terminons la séance de visualisation par la rencontre avec la meilleure version de lui-même.
À l’issue de ce 3e rendez-vous, je transmets à Éric quelques outils pour compléter sa boite à outils sur le chemin de l’autonomie.
Éric me partage son retour sur cette séance :
C’est très bien, ça m’a permis de voir ce qui pourrait arriver de pire et d’anticiper”.
Épilogue
L’accompagnement d’Éric s’est déroulé sur 3 séances d’une heure. Il est satisfait de son accompagnement.
Dès la première séance, il avait diminué d’un tiers sa consommation de tabac. À la deuxième séance, il avait déjà arrêté de fumer.
Éric a non seulement réglé son addiction au tabac, mais il a également renoué avec ses ressources intérieures, afin de pouvoir gérer en toute autonomie son stress. Cet accompagnement lui a permis d’apprendre à se connaître et à se faire confiance.
Quelques jours après la dernière séance, Éric m’a partagé son retour d’expérience :
Je suis très satisfait de cet accompagnement. Je me sens très bien. Je ne ressens aucun manque, ni besoin de compenser. Je suis heureux d’avoir pu identifier et comprendre l’origine de mon addiction. Je vous remercie Sandrine, pour cet accompagnement !”
Et toi, tu en es où avec la cigarette ? Si tu souhaites t’en libérer, je te propose le plan d’action suivant :
- télécharge le tableau “Mon bilan cigarette”
- note dans la 1re colonne les moments de la journée où tu fumes,
- dans la 2e colonne, écris spontanément les besoins auxquels elles répondent,
- évalue ensuite de 1 à 3, l’utilité de cette cigarette. (1 = pas importante, 3 = très importante)
- dans la 4e colonne, choisis de nouvelles stratégies que tu pourrais mettre en place,
- sous le tableau, tu peux noter les 3 cigarettes qui sont les plus faciles à supprimer avec les nouvelles stratégies que tu peux mettre en place, et à partir de quelle date.
- Le moment venu, passe à l’action. Et souviens-toi de rester bienveillant.e envers toi-même. Si tu en as vraiment envie, tu peux fumer ta cigarette.
Si tu as besoin d’aide, n’hésite pas à réserver un appel découverte, je serais ravie de t’accompagner. Et si tu as aimé cet article et que tu connais quelqu’un à qui il pourrait apporter de la valeur, tu peux le lui partager sur Facebook en le taguant.
À bientôt,
