Qui de la zone de confort ou de l’auto-limitation règne en maitre sur nos vies?
Car si la première offre un cadre sécurisant, elle n’en reste pas moins un espace limité, dont nous avons nous-même érigé les contours. On dit que certaines barrières sont plus psychologiques que d’autres… À l’heure du confinement déguisé – prix du litre de carburant – sortir de sa zone de confort reste un vaste sujet.
L’univers m’a récemment apporté 3 enseignements dans ce domaine.
La zone des résistances
Le 14 janvier, alors que Mercure amorçait sa première rétrogradation de l’année – cette planète gère la fluidité de la communication en temps normal – j’ai reçu quatre annulations de rdv. En moins de 30 minutes, ma semaine de travail s’était envolée. Le temps s’est alors suspendu. Puisque je n’avais plus aucun rdv à venir, qu’allais-je faire de tout ce temps? Et surtout, comment allais-je faire pour honorer toutes mes charges?
C’est à ce moment-là que, bien enfouies dans ma zone de confort, mes peurs profondes et mes inquiétudes financières remontèrent à la surface, suivies par cet étrange sentiment d’être sur un siège éjectable. La dure réalité avait eu raison de mon faux sentiment de contrôle : de la bonne réalisation de mes rendez-vous dépendait ma capacité à subvenir à mes charges. La vulnérabilité de mon activité en ces temps troubles m’explosait en pleine figure.
Néanmoins, Mercure me faisait un joli clin d’oeil. Elle me permettait de percer à jour ma vérité intérieure. Je fis alors un pas de côté, hors de ma zone de confort et affirmais intérieurement : Je suis intimement convaincue d’être à ma juste place. Je fais le vœu d’être une opportunité pour ceux qui ont besoin de mon accompagnement. L’amour et la passion que j’éprouve à l’égard de mon activité sont mon moteur, et même si je résolvais toute forme de préoccupation pécuniaire, je continuerais à l’exercer parce que c’est ce qui m’anime.
Je pris alors conscience du véritable cadeau qui se cachait derrière cette expérience : plus que de me permettre de percer à jour ma vérité intérieure, ma zone de confort et mes résistances me donnaient l’audace d’affirmer ma mission de vie. En en prenant conscience, j’entre pleinement dans la zone de magie et me reconnecte à mon âme. Tant pis pour les peurs, et pour les inquiétudes !
Fidèle à ma méthode de travail, je décidai de confronter ces dernières : “Chères peurs, chères inquiétudes, chère zone de confort, merci ! Vous m’avez permis de conforter mon choix. Je me trouve exactement là où je dois me trouver, et cela est mon chemin. Continuez de me tomber dessus si vous le voulez, je ne bougerai pas d’ici, parce que j’ai choisi cette activité, et que c’est ce qui m’anime !”
Tranquillisées par cet acte de foi, mes peurs et inquiétudes se sont transformées depuis, en “team supporters”. Et si finalement, les résistances n’étaient là que pour nous permettre de tester notre détermination?
De la blessure à la reconnaissance de ses valeurs
Dans ma zone de confort, il y a aussi mes blessures. Et je suis l’heureuse porteuse de celle du rejet. Je dis heureuse, parce que cela me permet d’avoir un regard averti lors de mes accompagnements, que ce soit sur cette blessure en particulier, comme sur les autres blessures de l’ego (trahison, abandon, humiliation, injustice).
En septembre dernier, j’amorçais une prise de conscience des incidences de la blessure de rejet sur mon activité d’autoentrepreneur. Dissimulées dans ma zone de confort celles-ci ne m’apparaissaient pas clairement. Ainsi, je ne m’étais pas rendue compte, comme une déception suite à la proposition d’un atelier en juin dernier, m’avait conduite inconsciemment à cesser de proposer des ateliers collectifs. Les restrictions étaient une excuse toute trouvée, je ne m’exposais plus au manque de participation, je ne revivais plus l’espoir déçu d’une absence d’engouement, cela m’allait bien…
Ces quelques semaines de vacances forcées surprise, m’ont fait étudier la question de proposer des formations en ligne. J’y réfléchissais depuis quelques temps, et les derniers rdv annulés m’amenaient à penser que c’était LA solution. Il suffit simplement d’enregistrer une formation et de la mettre en ligne… L’automatisation du système m’assurant des revenus en m’exposant à moindre mal. Si l’idée est tout à fait séduisante, ma zone de confort en est parfaitement nourrie, exception faite du temps de prise en main de l’outil d’automatisation.
Toutefois, à bien y réfléchir, ce concept est assez éloigné de ma vision et quelque part au fond de moi, je sens que ce n’est pas moi. Parce que je conçois tous mes accompagnements avec le coeur, et que chacun d’entre eux est à l’image de ceux qui y participent, je ne me vois pas proposer une formation standardisée, lissée de toute forme d’individuation…
Hors de la zone de confort, mon âme me soufflait le second enseignement : me reconnecter à mes valeurs. À mon sens, dans une formation, ce qui est le plus important n’est pas tant l’unique qualité du contenu que la force du collectif et tous les enseignements que l’on peut en retirer, ainsi que les interactions des uns et des autres.
Alors tant pis pour ma blessure de rejet, qui est de nouveau éprouvée, me revoilà avec mes ateliers. Je m’engage à vous proposer des ateliers, toujours conçus avec le coeur, motivée par des valeurs chères à mon coeur : la joie du partage, et l’alignement dans ma mission de vie ! Un nouveau pied-de-nez pour ma zone de confort !
Zone de confort ou auto-limitation?
En décembre dernier, en proie à une fatigue chronique, il m’est apparu une compréhension importante. Nous sommes des mammifères et en tant que tels, il est normal de se trouver plus fatigués à la saison froide. Je vous en parlerais d’ailleurs dans un prochain article.
Toutefois, le pendant de cette connaissance à eu pour conséquence personnelle de me pousser à me retrancher de toute forme de socialisation. Puisque les circonstances extérieures n’étaient en rien clémentes, pourquoi devais-je aller les affronter? Je me suis donc repliée sur moi-même durant plusieurs semaines après les fêtes. Mais n’étais-je pas en train de nourrir mon auto-limitation?
De manière insidieuse mon mental s’était approprié cette idée, et si la cause était noble – le respect de mes besoins internes – la conséquence en était un repli intérieur total. (R)enfermée chez moi, je m’étais auto-convaincue de la bonne cause de mon acte. Bienvenue en zone de confort ! Interpellé, mon entourage s’est inquiété et mon mental s’est occupé de balayer leurs arguments : j’étais bien mieux chez moi, loin du tumulte et de l’agitation. Résultat ma vie stagnait, réduite à ma douce zone de confort, bornée aux 4 murs de mon appartement.
Comme les choses sont bien faites, par un jeu de synchronicités, plusieurs de mes proches m’ont conseillé simultanément de mettre mon nez dehors. Je me suis un peu forcée au début, et au fil de mes sorties, je me suis rendue compte que c’était sympa la vie à l’extérieur de ma zone de confort. Et surtout, étrangement c’était plus calme et plus reposant, tout en étant plus dynamisant.
Au fil des randonnées, mon énergie s’est renouvelée, emplie d’une nouvelle force que je ne me connaissais pas. Cette nouvelle énergie qui se déployait en moi, m’a poussée à remettre de l’ordre dans mon intérieur, au sens propre comme au figuré, bye bye zone de confort, bonjour esprit d’aventure et de dépassement de soi.
Il souffle un vent de renouveau
Régénérée par cette nouvelle énergie printanière, après cette douce parenthèse hivernale, je comprend que la zone de confort est un cadre nécessaire, rassurant. Elle permet de se reposer, d’infuser, d’introspecter et d’avancer spirituellement. Toutefois, la magie se trouve bel et bien à l’extérieur de cette zone car l’âme agit mieux au dehors de notre zone de confort !
Au milieu du tumulte ambiant, il nous est demandé de mettre en lumière nos propres limites. Et de cette prise de hauteur, considérer une nouvelle perspective sur nos vies parfois réduites. Je fais le vœu que cet article vous ai apporté un nouvel éclairage en ce sens.
Prenez soin de vous, c’est important, soyez heureux, c’est contagieux !
Sandrine